Petites incarnations (suite)

Je me demande comment honorer le travail à l’atelier à une époque d’hyper-connectivité et de vitesse. L’atelier n’est pas un espace acquis, trop souvent il persiste à n’être qu’un lieu précaire... Le travail est plus mobile, par les résidences de création, plus fluide, par les réalisations in situ. Pourtant la pratique d’atelier idéale demeure encore pour moi un espace sacré de concentration, un lieu de silence, voir d’extraction du monde autant qu’un espace de rituels. J’ai ce désir de mettre à nu ces idées, comprenant les failles potentielles du processus, les moments d’hésitations... par l’incarnation du travail dans le corps et l’espace _réel, imaginaire et symbolique.

Le mur de cire d'abeille dégage une odeur de miel et irradie par le jaune du pollen récolté par les abeilles, des milliers d'heures ... j'évoque leur précarité autant que la précarité de l'artiste ... du monde, de la vie. Je demande au public de le toucher de le sentir ...

Je voulais aussi un peu de cire chaude dans l'espace, le petit paysage de plâtre, cire bio et lampe chauffante se transforme au cours de la journée lentement, il change de couleur, évoque un matériau organique, ... je l'ai nommé la fin du monde